1ère intention: Radiographie standard
Elle permet d’éliminer certains diagnostics différentiels. La normalité au début n’exclut pas le diagnostic.
Elle permet d’éliminer certains diagnostics différentiels. La normalité au début n’exclut pas le diagnostic.
Le dépistage de la scoliose est clinique (recherche de gibbosité). Les radiographies du rachis entier de face et de profil sont indiquées pour le bilan initial et le bilan préopératoire. Le bilan initial confirme et quantifie l’importance de la déformation (mesure de l’angle de Cobb), et recherche une cause malformative. Pour le suivi, les radiographies apportent peu d’informations complémentaires à un examen clinique bien conduit. Elles ne doivent donc pas être répétées de façon systématique en dehors des périodes d’évolutivité clinique manifeste. La radiographie de rachis entier expose de nombreux organes sensibles aux rayonnements ionisants. Il faut privilégier les méthodes les moins irradiantes. Un cliché de face seul peut être suffisant pour le suivi (mesure de l’angle de Cobb).
Un cliché de face du bassin et une incidence de profil (unilatéral ou incidence de Lauenstein) sont indiqués. En cas de suspicion de synovite aiguë transitoire (enfant de 3 à 9 ans, douleur de hanche unilatérale isolée, sans fièvre, sans antibiothérapie récente et sans traumatisme, évoluant depuis moins de 24h) aucun examen d’imagerie n’est indiqué, sauf en cas d’évolution non favorable à 48 heures du traitement (repos et antalgiques). Une radiographie du bassin de contrôle à 6 semaines de l’épisode aigu n’est indiquée qu’en cas de récidive ou de persistance des symptômes.
Le cliché d'abdomen n’est utile que chez le nouveau-né pour le diagnostic d’entérocolite et de ses complications. L’échographie abdominale est une alternative utile pour le diagnostic d’entérocolite.
Chez l’enfant plus grand, l’endoscopie est souvent l’examen le plus contributif en première intention.
Le cliché bouche ouverte n’est possible qu’après l’âge de 5-6 ans (patient coopérant).
Une radiographie du thorax est indiquée en cas de fièvre associée à des signes respiratoires (polypnée, signes de lutte), de symptômes persistants sous traitement et dans les formes graves d’emblée. Une radiographie du thorax doit être envisagée en cas de fièvre prolongée ou mal tolérée d’origine inconnue, les enfants pouvant développer une pneumonie sans signe thoracique.
Les radiographies sont indiquées en cas de douleurs: - post traumatiques, d’horaire inflammatoire ou avec anomalie de la statique rachidienne associée - ou constantes dans le temps, dans l’espace (même point douloureux ou même irradiation) avec impotence fonctionnelle entrainant une rupture d’activité.
La scintigraphie du squelette avec si possible tomoscintigraphie est utile lorsque la douleur persiste et que les radiographies sont normales ou en cas de scoliose douloureuse.
Des radiographies du rachis lombosacré peuvent être utiles chez les enfants avec un examen neuromusculaire anormal, en particulier en cas de signes de vessie neurologique, mais l'IRM médullaire est plus utile.
L’ASP est indiqué en 2ème intention si l’échographie est non contributive et dans le bilan pré et post lithotripsie.
Cet examen est indiqué en période néonatale ou en cas d’antécédent chirurgical (occlusion sur bride). Son but est de confirmer le diagnostic d’occlusion et d’orienter vers une occlusion haute ou basse.
Toute suspicion de pneumopathie infectieuse nécessite une radiographie thoracique de face +/- profil. La radiographie permet de mettre en évidence un foyer de condensation systématisé dans les pneumopathies communautaires.
Le diagnostic initial de BPCO est clinique et spirométrique, mais une radiographie thoracique est souvent réalisée lors du bilan initial. Lors d'une exacerbation de BPCO, la radiographie thoracique doit être systématique et peut être complétée par un scanner.
Elle ne doit pas retarder la réalisation d'un scanner, voire d'un angioscanner thoracique chez un patient suspect de dissection aortique ou instable hémodynamiquement.
La radiographie est indiquée chez tous les patients présentant une toux chronique (>1 mois). En cas d'anomalie radiographique, un scanner doit être réalisé. Une toux chronique chez un fumeur peut conduire à la réalisation d'un scanner d'emblée.
Lors d'une crise aiguë chez un asthmatique connu, la radiographie thoracique est inutile si la crise n'est pas sévère. En cas de crise sévère ou suspicion de complication, la radiographie thoracique est indiquée en urgence et il faut parfois aller jusqu'au scanner sans injection.
La radiographie est quasi systématique mais il faut savoir passer rapidement au scanner si elle ne répond pas à la question, et notamment à l'angioscanner pulmonaire si une embolie pulmonaire est suspectée.
En cas d'anomalie radiographique, un scanner doit être réalisé. Une toux chronique peut conduire à la réalisation d'un scanner d'emblée pour faire le bilan d’une éventuelle pneumopathie interstitielle ou d’une BPCO.
La radiographie du crâne est indiquée exclusivement dans le contexte de suspicion de traumatisme non accidentel, en l’absence de scanner cérébral c’est-à-dire lorsque l’examen neurologique est normal, dans le cadre du bilan incluant les radiographies de squelette entier et l’IRM cérébrale.
Elle est indiquée dans tous les cas et doit être associée à un test immunitaire d’emblée (IDR ou test interferon gamma). En cas de négativité, ces explorations seront contrôlées 8 à 12 semaines après le dernier contact.