Pyélonéphrite aiguë
Chez l'enfant
Abdomen sans préparation non indiqué
Les calculs sont rares chez l’enfant.
1ère intention: Échographie rénovésicale
Elle est indiquée dès que possible pour toute infection urinaire fébrile (pyélonéphrite aiguë) de l’enfant. Elle est indiquée en urgence dans la population à risque (<3 mois, uropathie obstructive, rein unique, insuffisance rénale, immunodépression) ou en cas de sepsis grave. Dans les autres cas et en l’absence de signe de gravité, elle peut être différée (délai variable selon l'âge de l'enfant, ses antécédents et la gravité du tableau septique).
Elle permet de rechercher une cause favorisante (stase urinaire au niveau du haut appareil dans le cadre d'une uropathie ou d'une lithiase urinaire). Elle peut apporter des arguments positifs au diagnostic de pyélonéphrite aiguë et permet de rechercher une complication : abcès, phlegmon périnéphrétique. La normalité de l'échographie ne permet pas d'éliminer le diagnostic.
Après une première échographie normale, elle n’est pas indiquée en cas de récidive d’infection urinaire.
En cas d’infection urinaire non fébrile (cystite), elle est indiquée chez tous les garçons et chez les filles de moins de 2 ans.
2ème intention: Scintigraphie des reins (examen spécialisé)
La scintigraphie au DMSA est indiquée dans les cas où l’atteinte rénale est probable ou certaine. Réalisée à la phase aiguë, elle met en évidence les lésions du cortex rénal et permet de sélectionner les patients ayant un risque élevé de reflux de haut grade. Ceci ne concerne pas l’enfant de moins de 2 mois. La scintigraphie au DMSA après le 6ème mois est l’examen de référence pour rechercher des cicatrices rénales et pour le calcul des fonctions rénales relatives
2ème intention: Urétro-cystographie avec temps mictionnel (cas particuliers)
Elle n’est indiquée dès le premier épisode d’infection urinaire fébrile que si l’échographie est anormale (dilatation calicielle ou dilatation pyélique > 10 mm, dilatation urétérale, vessie de grande taille ou à parois épaisses notamment chez le garçon) ou en cas de pyélonéphrite récidivante.
Certaines équipes proposent une cystographie dès la première pyélonéphrite aigue avérée chez le petit garçon notamment avant 6 mois afin de ne pas méconnaitre des valves de l’urètre postérieur.
Chez l'adulte
1ère intention: Scanner rénal (cas particulier)
Le scanner est indiqué dans des situations particulières :
• Il est recommandé dans les 72 heures d’antibiothérapie en cas d’évolution défavorable,
• Il est recommandé dans les 24H en cas d’uropathie, d’immunodépression grave, d’insuffisance rénale sévère (l’injection de produit de contraste dans ce contexte est à discuter au cas par cas) ou chez le sujet âgé.
L’imagerie permet le guidage de gestes interventionnels (drainage des cavités pyélocalicielles ou d'un abcès).
1ère intention: Echographie rénale (cas particuliers)
Elle est indiquée dans les 24 heures en cas de PNA hyperalgique (recherche d’un obstacle).
Elle n’est pas systématique lors d'un premier épisode simple sans signe de gravité et avec évolution favorable.